Le non recours aux aides sociales relèvent de plusieurs facteurs : la méconnaissance des dispositifs, la complexité des dossiers, les représentations et l'image de soi, notamment dans les petits territoires où tout le monde se connait. Cela ajoute de l'inégalité à l'inégalité. Travailler sur la simplification, l'anonymisation, et mieux, l'automaticité des dispositifs de délivrance des allocations serait un grand pas pour résorber une partie de ces inégalités.
Je souscris à la proposition ci-dessus de faciliter l'accès aux aides. En voici un exemple : des jeunes mineurs étrangers sont en stage d'apprentissage et à ce titre bénéficient d'indemnités journalières en cas d'arrêt de travail pour maladie. Si le CD ne fait pas la démarche d'inscrire ces jeunes à la CPAM, c'est le CD qui perçoit les indemnités à la place du jeune. Si celui-ci n'est pas informé, il ne les demande pas et le CD ne les lui reverse pas, ou plusieurs mois après. Pour certains ce sont jusqu'à 3000 euros qui ne leur ont pas été reversés. Cette situation est proprement scandaleuse, et à été dénoncée récemment dans la presse, contraignant le CD à régulariser ces situations.
