Plus de 90% des auteurs de violences (sexuelles ou physiques) ont subi des traumatismes dans leur enfance (inceste, violence physique, abandon, deuil précoce...). Il est nécessaire de les traiter psychologiquement afin de leur apprendre à régler leurs problématiques de façon non violente. Ces suivis thérapeutiques montre une diminution importante des récidives. De plus, dans le cas des violences conjugales, un conjoint violent est aussi potentiellement un père qui induit une certaine norme comportementale auprès de ses enfants, eux-mêmes co-victimes.
La justice ne donne pas les moyens financiers pour ces soins et les procureurs de la république ne peuvent donc pas suffisamment prononcer des peines d'obligation de soin.
=> Le département doit prendre ses responsabilités dans le financement des associations spécialistes de ces questions et la mise-en-réseau des différents acteurs (justice, maison des femmes, planning familial, médecins et particulièrement gynécologues, psychologues...)
Bonjour,
A la suite du Grenelles des Violences faites aux femmes, un appel à projet a été lancé par le Ministère pour la création de Centre de suivi et de Prise en charge des Auteurs de violences conjugales (CPCA). A l'image du centre d'Arras qui a fait ses preuves, dans chaque région 1 projet a été validé pour une mise en place effective courant 2021.
https://www.francetelevisions.fr/et-vous/notre-tele/a-ne-pas-manquer/infrarouge-519
Dans notre territoire, l’association RIVHAJ avec la députée Caroline Abadie, les procureurs Vienne / Bourgoin, des associations de victimes ont également proposés un projet qui a été retenu! L'objectif est de proposer une alternative à l'incarcération avec un lieu d'hébergement pour permettre l'éviction du conjoint violent et un suivi intensif à travers des groupes de paroles, accompagnement psychologique, social, éducatif...